L’inspection du travail et de la main-d’œuvre à l’épreuve de la collaboration d’État sous l’occupation (1940 – 1944) par Lionel de Taillac

Lionel de Taillac , Directeur honoraire du travail,  président de l’ AEHIT depuis l’Assemblée générale et la réunion du Conseil d’administration du 13 décembre 2022, n’est pas un historien professionnel mais un ancien inspecteur du travail. A l’origine de sa recherche, une discussion, en décembre 1975,  avec Jean Lannes, son beau-père, syndicaliste  à la CFDT, requis au titre du Service du Travail Obligatoire ( STO ) en mars 1943, qui en veut beaucoup à l’inspecteur du travail, de mèche avec son patron, qui l’a envoyé en Allemagne. En abordant, dans ses premières années de service, auprès de collègues qui ont pu être confrontés à la Relève et au STO, la question de l’attitude et des pratiques de l’administration du travail pendant l’Occupation de la France par l’Allemagne nazie, il s’est rapidement heurté à de la gêne et à un grand silence.

Il a voulu creuser dans les archives nationales de Pierrefitte et, armé d’un crayon à papier et de son ordinateur, il est parti à la recherche d’informations.

Son étude vise à analyser et à comprendre quelle a été l’implication de l’inspection du travail dans la collaboration d’État dans le domaine de la main-d’œuvre pendant l’Occupation. Mal connu, ce rôle se révèle difficile à cerner pour ceux qui n’ont pas connu cette période. Les acteurs qui l’ont vécue sont restés très discrets et la question n’a pas été traitée jusque-là, en tant que telle, contrairement à d’autres administrations.

      • Pourquoi et comment cette administration a-t-elle été chargée du placement de la main-d’œuvre et de l’indemnisation des chômeurs en 1940 ?
      • Pourquoi et comment est-elle entrée, comme d’autres, dans la voie de la collaboration d’État avec l’Allemagne ? Comment est-elle passée d’une fonction de prestataire dans le domaine de la main-d’œuvre à celle d’auxiliaire pendant plusieurs mois ?
      • Comment les services se sont-ils comportés dans ces tâches de collaboration ? Comment ont- ils réagi dans leurs diverses composantes et quelles ont été leurs marges de manœuvre ? Quelles ont été les relations au sein des services et avec l’administration centrale du ministère du  Travail ?  Comment  se  caractérisent  les  rapports  avec  ses  principaux  interlocuteurs, français (préfets, production industrielle, ouvriers, etc.) ou allemands
  • Comment et pourquoi a-t-elle été dessaisie des questions de main-d’œuvre en 1943 ?

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