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ALEXANDRE, Marie-Thérèse, Alexandrine, Delphine Épouse de LAFORGUE

Une des premières inspectrices du travail

Marie-Thérèse, Alexandrine, Delphine ALEXANDRE est née le 7 septembre 1841 à Mexico (Mexique) de Charles, Antoine, ALEXANDRE, coiffeur devenu négociant et de Marie Pauline SACRESTE.

Elle se marie le 2 juin 1866 à Paris (10ème) avec François, Antoine DE LAFORGUE, négociant, domicilié, 55 rue d’Hauteville à Paris (10ème).

Le couple a un fils, Charles, Ferdinand, Antoine de Laforgue, né le 3 janvier 1868. Employé aux chemins de fer, il décède le 23 septembre 1889. Domicile : 153, boulevard Magenta, Paris (10ème).

Devenue veuve, elle est, en 1874, employée à la conservation des titres au Crédit Lyonnais. En 1887, elle travaille comme secrétaire à l’Association des feutriers français.

Le 19 octobre 1883, paraît dans le journal « L’Univers », l’annonce suivante:

Elle et admissible à l’examen d’inspectrice du travail des enfants et des filles mineurs employés dans l’industrie organisé par le Conseil général de la Seine en 1884 mais n’est pas nommée immédiatement. Elle participe à la 21ème commission locale de Paris chargée de veiller à l’exécution de la loi de 1874 sur le travail des enfants. Le 7 août 1888, elle reçoit la médaille d’argent décernée par la Commission départementale supérieure de la Seine pour service rendus.

Après huit ans d’attente, elle est nommée, le 1er juillet 1891, inspectrice suppléante du travail. Créés en 1887, les « suppléants » remplacent les « titulaires » absents pour maladie ou autre (au-delà de 20 jours par an) : le suppléant perçoit alors la moitié du salaire du titulaire plus les frais de tournée.

Par suite de la décision de la Commission supérieure du travail du 26 novembre 1892, les inspecteurs et inspectrices recrutés par le Conseil général de la Seine peuvent être, par décision individuelle, dispensés de passer le concours. Elle est nommée inspectrice départementale du travail dans l’industrie stagiaire le 20 mai 1893.
En l’absence de poste vacant à Paris, elle est mutée à Nantes. Sa section couvre les cantons de Nantes et Saint-Nazaire. Domicile : 10, rue Basse du Château, Nantes.

Elle est titularisée à la 5ème classe le 1er juin 1894 et promue à la 4ème classe le 1er janvier 1898 (JO du 25 mars 1898).

A l’occasion du voyage à Nantes du ministre des travaux publics, elle est, par arrêté du 21 février 1902 (JO du 2 mars 1902), nommée officier d’académie.

Par arrêté du 14 juin 1902, elle est mutée à Paris en remplacement de Clémentine Ollive, démissionnaire et chargée (Arrêté du 30 juin 1902), de la 7ème section c’est-à-dire des quartiers de la Folie-Méricourt, Saint-Ambroise, Belleville et Père-Lachaise. Elle est alors domiciliée : 6, rue Renault, Paris (11ème).

Elle est promue à la 3ème classe le 01 juillet 1904.

Son dossier fait état pour 1905, d’une « activité impressionnante étant donné son état physique ».

Elle bénéficie d’un congé avec traitement du 15 avril au 1er juin 1908.

A 67 ans, elle est admise, par arrêté du 18 juin 1908, à faire valoir ses droits à la retraite. Les inspectrices du travail étant en surnombre à Paris depuis la loi de 1892, le poste est supprimé.

Les années passées au service du département de la Seine n’étant pas prises en compte pour la liquidation de sa pension de retraite, elle bénéficie, de juin à septembre 1908, d’allocations de secours versées par le département (335 frs par mois).

Elle perçoit, à compter du 1er juin 1908, une pension civile de retraite de 1 147 frs (JO 10 janvier 1909).

La même année, elle dépose auprès du Directeur des contributions indirectes une demande pour tenir un bureau de tabac qui lui est refusée le 1er décembre 1910 par la Commission centrale de classement.

A l’occasion du Cinquantenaire de la Société de Statistique de Paris, elle est nommée officier de l’instruction publique (Arrêté du 17 janvier 1910 ; JO du 27 février 1910).

 

Sources :

Notice de Bruno Guérard – État-civil – Sylvie Schweitzer « Les inspectrices du travail, 1878 – 1974, le genre de la fonction publique », Presses Universitaires de Rennes, 2016.

Pour citer cet article : http://www. aehit.fr, notice ALEXANDRE Marie Thérèse par Dominique Guyot, version mise en ligne le JJ MM AAAA, dernière modification le 12 novembre 2020. © Copyright AEHIT. Tous droits réservés

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