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DESPERLES, Coralie, Nelly, Aglaé, Eugenie Épouse PREVOST

– 1921

Une des premières inspectrices du travail

Coralie, Nelly, Aglaé, Eugénie DESPERLES est née à Brest (Finistère) le 11 mars 1852 de Eugène, Jean, Antoine DESPERLES, lieutenant de vaisseau et de Marie, Antoinette, Coralie DUSSUEIL.

Elle se marie à Brest (Finistère), le 26 mai 1872 avec Ernest, Marie, PREVOST, enseigne de vaisseau. Lieutenant de vaisseau jusqu’en 1872, Ernest Prévost quitte la Marine après avoir reçu la Légion d’honneur et entre, comme son beau-père, au ministère des finances. Il devient percepteur au Croisic (Loire-Atlantique) puis à Septeuil (département de la Seine-et-Oise devenu les Yvelines) et receveur particulier des finances à Sainte-Menehould (Marne). Il décède le 4 novembre 1880 à Saint-Pierre-Quilbignon (Finistère).

Recrutée par le Conseil général de la Seine le 30 juin 1878 comme inspectrice du travail des enfants et des filles mineurs employés dans l’industrie, elle prend ses fonctions le 30 juin 1882. Elle est alors domiciliée, 39 boulevard Barbès, Paris (18ème). En juin 1883, elle participe au Congrès international de la protection de l’enfance abandonnée qui se tient au Palais du Trocadéro.

Compte tenu des fonctions exercées au service du département de la Seine, elle est nommée, sans avoir à passer le concours, inspectrice départementale du travail dans l’industrie de 5ème classe le 1er janvier 1893.

Sa section, la 14ème avant de devenir la 13ème, couvre en 1893, les cantons de Charenton, Vincennes, Pantin, Montreuil, Noisy-le-Sec, Nogent-sur-Marne et Saint-Maur. Elle est domiciliée, au 18 puis au 20, avenue Trudaine à Paris (9ème) où elle habite avec sa mère âgée.

Elle est promue en 4ème classe le 1er août 1894.

En 1895, s’ajoutent à son contrôle les quartiers Bel-Air et Charonne. Ils lui sont retirés en 1897.

Par arrêté du 28 janvier 1898, elle prend en charge la 7ème section en remplacement de Henriette Floch décédée : quartiers Folie-Méricourt, Saint-Ambroise, Belleville, Père-Lachaise.

Elle accède à la 3ème classe le 1er janvier 1902.

Par arrêté du 30 juin 1902, elle retrouve une section de la première couronne, en remplacement de Clémentine Ollive, démissionnaire : chargée de la 12èmesection, elle contrôle les cantons d’Asnières, Aubervilliers, Clichy, Montreuil-sous-Bois, Nogent-sur-Marne, Noisy-le-Sec, Pantin, Saint-Denis, Saint-Ouen et Vincennes. Elle est alors domiciliée : 44 rue de la Tour d’Auvergne à Paris (9ème).

Par arrêté du 3 janvier 1904 elle est nommée officier d’académie.

Par arrêté du 4 décembre 1906 elle revient dans Paris, chargée de la 6ème section, en remplacement de Alice de la Ruelle : quartiers Enfants-Rouges, Archives, Arsenal, Jardin-des-Plantes, Porte-Saint-Martin, Hôpital-Saint-Louis, La-Villette, Pont-de-Flandres, Amérique et Combat.

Elle est promue à la 2ème classe le 1er janvier 1908.

Officier de l’instruction publique (JO du 29 février 1912), elle est, l’année suivante, nommée chevalier de la Légion d’honneur (JO du 11 août 1913) avec la mention : « A concouru pendant cette période (31 ans de services) avec un zèle, une conscience et un tact dignes de tous les éloges à l’application des lois protectrices du travail ». Elle est la première inspectrice du travail à recevoir cette distinction dont les insignes lui sont remis, le 31 octobre 1913, par Arthur Fontaine, directeur du travail au ministère du travail et de la prévoyance sociale.

Promue à la 1ère classe en 1913, elle demande un congé sans traitement du 6 septembre au 6 novembre 1913 avant d’être à la retraite le 1er novembre 1913. Elle totalise 10 ans, 6 mois de services au département de la Seine et 20 ans 10 mois à l’État.

L’honorariat lui est accordé par arrêté du 4 février 1914. Sa pension est liquidée à 2 815 frs, le 16 mars 1914,

Le 21 octobre 1921, elle tombe de la fenêtre de sa chambre à coucher située au 3ème étage de son domicile du 44, rue de la Tour d’Auvergne à Paris (9ème) et décède.

 

« Hier matin, Mme veuve Coralie Prévost, 69 ans, chevalier de la Légion d’honneur, demeurant 44, rue de la tour d’Auvergne est tombée par la fenêtre de son appartement, situé au troisième étage. La mort a été instantanée. On ignore s’il s’agit d’un suicide ou d’un accident. M. Boulanger, commissaire de police, a ouvert une enquête ». (L’Œuvre du 22 octobre 1921)

 

 

Sources :

Notice de Bruno Guérard – État-civil – Base Léonore – Arch. familiales (Jérôme Dussueil) –
Sylvie Schweitzer « Les inspectrices du travail, 1878 – 1974, le genre de la fonction publique », Presses Universitaires de Rennes, 2016.

Pour citer cet article : https://aehit.fr, notice DESPERLES Coralie par Dominique Guyot, version mise en ligne le JJ MM AAAA, dernière modification le 12 novembre 2020. © Copyright AEHIT. Tous droits réservés.

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