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Dominique BALMARY
1939 – 2020
Dominique, Marie, François Balmary est né le 18 juin 1939 à Versailles (Yvelines) de Jean Balmary, magistrat et de Mme, née Aline Fouga.
Après des études aux lycées Hoche (Versailles) et Janson-de-Sailly (Paris), il est licencié en droit de la Faculté de droit de Paris et diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris.
Marié le 12 avril 1962 à Marie Legastelois, psychanalyste, ils ont deux enfants : Anne et Benoît.
De février 1965 à mai 1967, il est élève à l’École nationale d’administration (ENA), promotion « Marcel Proust ». Nommé administrateur civil, il est affecté au ministère des affaires sociales en juin 1967 et rejoint la Direction générale du travail et de l’emploi où, auprès de Claude Thomas, chef du service de l’emploi il s’occupe du Fonds national de l’Emploi (FNE) créé par la loi du 18 décembre1963.
De 1969 à 1971, il devient chargé de mission au cabinet de Joseph Fontanet, ministre du travail, de l’emploi et de la population.
En 1971, après le vote de la loi sur la formation continue, Gabriel Oheix, directeur général de l’Association pour la formation professionnelle des adultes (Afpa) le fait venir auprès de lui en qualité de chef de la mission de planification et de fonctionnement en charge de la nouvelle structure d’organisation des services centraux de l’AFPA.
Il est conseiller technique au cabinet de Michel Durafour, ministre du Travail (1974 – 1975)
Lors de la scission, en juin 1975, de la Direction Générale du Travail et de l’Emploi (DGTE) en Direction des Relations du Travail (DRT) et Délégation à l’emploi (DE), il rejoint cette dernière comme sous-directeur à la Délégation à l’emploi auprès de Gabriel Oheix qui vient d’être nommé délégué à l’emploi (1975-80).
En février 1980, Gabriel Oheix ayant été nommé conseiller d’État, Pierre Cabanes, directeur des relations du travail, est nommé délégué à l’emploi. Dominique Balmary, qui était devenu chef du service « Emploi », est nommé directeur des relations du travail où il succède à Pierre Cabanes.
Deux ans après, sous le Gouvernement Mauroy, Dominique Balmary est remplacé au poste de directeur des relations du travail par Jean Chazal. Il rejoint la Compagnie générale d’électricité (CGE) et CIT-Alcatel en qualité de directeur des affaires sociales où il reste jusqu’en 1986.
En 1986, sous le Gouvernement Chirac, il retrouve le ministère des affaires sociales et de l’emploi comme délégué à l’emploi, poste qu’il conserve durant la période d’alternance (Rocard – Cresson – Bérégovoy) de 1988 jusqu’en 1996, date à laquelle il est nommé conseiller d’État.
Il prend sa retraite en 2004. Il décède à Paris le 2 janvier 2020 et est inhumé le 8 janvier à Castelnau-Montratier (Lot).
Dominique Balmary a été notamment président du Centre d’études et de recherches sur les qualifications (CEREQ), président du conseil d’administration du Fonds d’action sociale pour les travailleurs immigrés (FAS devenu FASILD), membre du conseil d’administration de l’Institut national des études démographiques (INED).
Il avait conservé, à la retraite, une importante activité dans le domaine de la formation, de la solidarité et de la cohésion sociale : président du conseil national de la formation tout au long de la vie, président de l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux (UNIOPSS).
Haut fonctionnaire qui a effectué la plus grande partie de sa carrière au ministère du travail et principalement à l’« Emploi », Dominique Balmary maîtrisait parfaitement les dossiers et savait se montrer tenace et persuasif lors de négociations et rencontres avec « les partenaires sociaux ». Les anciens de la DRT se souviendront de son calme et de sa rigueur pour préparer « l’alternance de 1981 » dans le respect de la tradition républicaine. Connaissant les arcanes et recoins de notre maison, il en anticipait les réactions avec le brin d’humour souriant qu’il avait conservé et qu’il a manifesté en mai 2017, lors de l’inauguration, en présence de plusieurs prédécesseurs et successeurs, de la galerie de portraits des DRT installée dans l’antichambre du bureau du directeur général du travail.
Ceux qui l’ont approché ou qui l’ont connu, garderont de lui le souvenir d’une personnalité accessible, bienveillante, amicale et très attachante.
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