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THOMAS Albert directeur du Bureau International du Travail

1878 – 1932

Né à Champigny-sur-Marne le 16 juin 1878 dans une famille de boulangers, Albert Thomas entre à l’École normale supérieure en 1899. Il y étudie notamment les idéologues et les penseurs de la réforme sociale des années 1830 avant d’être reçu premier à l’agrégation d’histoire en 1902.  Son succès lui vaut une bourse pour un an de séjour en Allemagne d’où il rapporte une étude sur le syndicalisme d’outre-Rhin qui attire l’attention sur lui.


livre d’Albert Thomas, agrégé d’histoire, destiné aux élèves du primaire sur l’histoire des travailleurs au moment de la création du ministère du travail

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k934781z/f13.item

En 1904, Jean Jaurès fonde le journal L’Humanité et lui en confie la rubrique sociale. Il suit, en France et à l’étranger, les grandes manifestations de la vie ouvrière et syndicale. Il collabore parallèlement à La Petite République. Au Congrès de Bourges en septembre de la même année, Albert Thomas se range au côté des syndicalistes réformistes avec lesquels il fonde la Revue syndicaliste. Entre 1906 et 1928, il assure la direction de la Revue socialiste après sa fusion avec la Revue syndicaliste et coopérative.

Il est élu député en 1910 (Fédération socialiste de la Seine) et maire de Champigny en 1912. Sous-secrétaire de l’artillerie et des munitions en 1915 puis Ministre de l’armement en 1916, il publie au cours de cette période de nombreux rapports et propositions de lois en matière de droit du travail.  Il s’attache dans les usines de guerre à protéger la main-d’œuvre féminine.

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Le 3 juillet 1916  il y interdit le travail de nuit des femmes de moins de dix-huit ans et fixe à dix heures la journée de travail des femmes de dix-huit à vingt et un ans. Il constitue une commission consultative du travail pour assurer la protection générale de la main-d’œuvre. Il suscite la création d’un Fonds coopératif pour ouvrir aux salariés des magasins d’alimentation et des restaurants coopérateurs. Au début de 1917, il institue des comités de conciliation et d’arbitrage en matière de salaires dans les fabriques d’armement.

Il quitte le gouvernement en septembre 1917 et reprend sa place dans l’action parlementaire face au gouvernement Painlevé – Clémenceau.

En 1919, réélu député au siège qu’occupait jusqu’à sa mort Jean Jaurès,  il est  appelé par la conférence internationale de Washington, en novembre 1919 , au poste de Directeur du Bureau International du Travail, poste qu’il occupe jusqu’à sa mort le 7 mai 1932.

Il  fut, à vrai dire, le véritable créateur de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et, pendant douze ans son ardent animateur. « Si vis pacem, cole justitiam », » si tu veux la paix, cultive la justice », telle fut la devise qui guida son action et sur laquelle il fonda l’institution naissante.  Il a basé le travail du Bureau international du travail (BIT) sur la coopération entre  hommes d’État, patrons et ouvriers qui  devait assurer la marche équilibrée des états vers un développement sans entrave de la législation ouvrière.  Confiant dans la puissance du syndicalisme ouvrier et dans les bienfaits de la coopération, il s’appuyait résolument sur la représentation ouvrière au sein du BIT.

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