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AURIBAULT, Etienne
1870 – 1964
Auribault, Etienne
Etienne Auribault est né le 2 novembre 1870 à Planchez (Nièvre) de René Auribault, cultivateur et Marie Bouché, sans profession.
Titulaire du brevet supérieur en 1890. Après son service militaire de novembre 1891 à septembre 1892 qu’il termine comme caporal, il devient instituteur et enseigne à l’École nationale professionnelle de Vierzon. Il se marie le 1er décembre 1895 à Vierzon avec Juliette May, institutrice dans la même ville.
Admis (3ème sur 13) au concours de mai 1901, il entre dans le service le 14 février 1902 et est nommé stagiaire à Caen, en remplacement de M. Hitier, non installé. Sa section assure le contrôle de la Manche, du Calvados et des arr. d’Argentan et de Domfront dans l’Orne. Il est titularisé à la 5ème classe le 1er mars 1903. En 1906, sa section, devient la 7ème et perd dans le Calvados, les arrondissements de Lisieux et de Pont-l’Evêque et, dans l’Orne, l’arrondissement d’Argentan. Il est domicilié à Caen, 48 bis rue Basse.
Il est promu à la 4ème classe le 1er juillet 1906.
Par arrêté du 3 avril 1908, il est nommé à Paris, sur la 17ème section. Sa section couvre les cantons de Vanves, Sceaux, Villejuif et d’Ivry-sur-Seine. Il habite 45 avenue Reille à Paris 14ème.
Il est promu à la 3ème classe le 1er avril 1911, à la 2ème classe le 1er mai 1914.
Mobilisé le 11 mai 1915, il est promu sergent puis par arrêté du 24 juillet 1915, il est détaché temporairement à Caen.
Selon l’arrêté du 2 avril 1918, il figure au tableau d’avancement de la 1ère classe et par l’arrêté du 2 juin 1920 au tableau d’avancement d’inspecteur divisionnaire. Il est promu directement au 1er échelon de la hors classe le 1er mai 1918, et au 2ème échelon, le 1er janvier 1921.
Il est nommé inspecteur chargé du contrôle, c’est à dire adjoint de l’inspecteur divisionnaire de la 1ère circonscription à dater du 1er août 1920, en tandem avec M. Frois.
Il est nommé inspecteur divisionnaire de 3ème classe, le 1er octobre 1924, à Rouen, au lieu et place de M. Frois (non acceptant), en remplacement de M. César, admis à la retraite. Domicile : 34 rue de Lecat à Rouen.
Il est promu à la 2ème classe le 1er avril 1927.
Par arrêté du 3 février 1930, il est nommé inspecteur divisionnaire de Paris en remplacement de M. Martin, admis à la retraite. Domicile : 15 rue Bouchut à Paris 15ème.
Il est promu, en surnombre, à la 1ère classe, le 20 mars 1930.
Il épouse, en secondes noces, le 3 février 1931 à Paris (15ème), Anna Emilienne Augey, inspectrice du travail veuve d’un soldat mort pour la France (Laberthe).
Il est promu à la hors classe le 1er juin 1933. L’arrêté du 30 octobre 1934 par lequel il est promu dans le grade hors classe 1er échelon est rapporté et repris par un nouvel arrêté du 12 décembre 1934.
Il est élu par les inspecteurs divisionnaires, délégué suppléant à la commission de classement pour les années 1926 à 1927, puis au conseil de discipline également comme suppléant pour les années 1932 et 1935. Il est titulaire à la commission de réforme en 1932 et à la commission de classement en 1935.
Admis à faire valoir ses droits à la retraite à compter du 2 novembre 1935, il est en février 1936, nommé président de la Commission du contrôle de main d’œuvre sur les chantiers organisés pour l’exécution du plan des grands travaux contre le chômage et, en juin 1936, délégué de la France pour la 20ème conférence internationale du travail avec Charles Picquenard, directeur du travail et Mme Paitre, MM. Desvaux et Gervois, inspecteurs départementaux du travail.
Remplacé dans ses fonctions d’inspecteur divisionnaire à Paris par M. Pouillot nommé par arrêté du 10 juin 1936, l’honorariat lui est accordé par arrêté du 23 octobre 1936.
Il décède le 25 février 1964 à Saint-Mandé (Val de Marne).
Etienne Auribault est l’auteur de cinq des « travaux originaux » des inspecteurs publiés au Bulletin de l’inspection du travail. Le premier est le plus connu comme étant la synthèse la plus ancienne sur la composition de l’amiante, son utilisation et ses dangers pour la santé des ouvriers. Il est notamment précisé que, dans une usine de filature et de tissage d’amiante de Condé-sur-Noireau, l’ignorance du respect des règles d’hygiène et l’absence de ventilation étaient responsables du décès d’une cinquantaine d’ouvriers et d’ouvrières au cours de la période 1890-1895 :
Note sur l’hygiène et la sécurité des ouvriers dans les filatures et tissages d’amiante (Bul. de l’insp. du trav. 1906, n°1 et 2) ;
Note sur les mesures d’hygiène et de sécurité réalisées dans une filature de coton (Bul. de l’insp. du trav. 1907, n°3 et 4) ;
Note sur la captation des poussières dans un broyage de silex (Bul. de l’insp. du trav. 1909, n°5 et 6) ;
Note sur la protection contre les poussières dans l’atelier de mélange des matières premières d’une cristallerie (Bul. de l’insp. du trav. 1912, n°1 et 2) ;
Note sur la captation des vapeurs d’un atelier de sulfure de carbone dans un atelier de vulcanisation de caoutchouc (Bul. de l’insp. du trav.1912, n°5 et 6).
Etienne Auribault était officier d’Académie (1912), chevalier du mérite agricole (1934) et chevalier de la Légion d’honneur (1922) avec la mention : « …Fonctionnaire d’une valeur exceptionnelle, d’une conscience professionnelle exemplaire, d’une activité et d’un dévouement inlassable. Il s’est acquitté d’une façon particulièrement heuruese des missions délicates qui lui ont été confiées. Grâce à l’autorité qu’il s’est acquise par ces qualités hors de pair auprès des organisations professionnelles, patronales et ouvrières, sa médiation a permis à maintes reprises de prévenir entre patrons et ouvriers des conflits importants. Fonctionnaire d’élite qui, pendant tout le cours d’une carrière déjà longue, n’a mérité que des éloges ». Il avait été promu officier de la Légion d’honneur en 1934.
Sources : Notice de Bruno Guérard – Bul. de l’insp. du trav. – État-civil – Matricule – Base Léonore
Pour citer cet article : https://aehit.fr, notice Auribault Etienne par Dominique Guyot, version mise en ligne le11 avril 2019, dernière modification le 20 mai 2019. © Copyright AEHIT. Tous droits réservés : AEHIT, Paris.
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